« La situation était déjà dramatique cette semaine, compte tenu du nombre de victimes civiles qui augmentait quotidiennement. Mais quand j’ai vu les dégâts dans notre quartier et la clinique de MSF, le matin après l’attaque, je n’avais pas les mots » dit le Dr. Mohammed Abu Mughaiseeb, assistant de coordination médicale de MSF à Gaza. « Tout est impacté – les maisons, les routes, les arbres. La clinique, dans laquelle on voit plus de 1,000 enfants chaque année avec des brûlures et d’autres blessures traumatiques, avait un mur en moins et il y avait des gravats partout. Elle est maintenant fermée, pas seulement à cause des dégâts causés mais aussi parce que la route pour y accéder a été détruite et que la zone est toujours dangereuse. »
L’accès aux soins de santé pour les personnes avec des blessures potentiellement mortelles est très fortement restreint, car les frappes aériennes israéliennes ont endommagé beaucoup de routes menant vers les hôpitaux. De plus, une grande partie du personnel médical craint de se rendre vers les structures de santé, et certaines fournitures médicales commencent à manquer. Deux médecins figurent parmi les 42 personnes tuées dans ces frappes aériennes.
« Les attaques sur des civils et des infrastructures civiles dont nous sommes témoins à Gaza sont inexcusables et intolérables », dit Ely Sok, chef de mission de MSF dans les Territoires Palestiniens Occupés. « Alors que le nombre de blessés et de déplacés continue d’augmenter, il n’est toujours pas possible de renforcer le soutien humanitaire et de faire entrer davantage de personnel et de fournitures dans la bande de Gaza. Les autorités de santé locales disent que dans 24 heures, elles n’auront plus de poches de sang, ce qui veut dire qu’elles ne pourront plus faire de transfusions de sang aux patients qui en ont besoin, une intervention pourtant clé quand il s’agit de traiter des blessés de guerre. »