L’hôpital fait face à une pénurie de fournitures de base, comme les compresses stériles.
« Aujourd'hui, je me suis rendu dans la salle d'opération pour traiter un patient et j'ai demandé aux quelques membres du personnel toujours présents de me fournir des compresses abdominales », raconte Rami. « Ils m'ont répondu qu'ils n'en avaient pas en réserve et que celles qu'ils avaient avaient déjà été utilisées sur plusieurs patients. Ils l'utilisent une fois, puis pressent le sang, la lavent, la stérilisent et la réutilisent pour un autre patient, poursuit Rami. C'est ça, la situation dans la salle d'opération de Nasser en ce moment. »
L'hôpital européen de Gaza est le deuxième plus grand établissement après l'hôpital Nasser, avec une grande capacité chirurgicale. A l’heure actuelle, il est également inaccessible au personnel médical et à la population, car les zones avoisinantes font l'objet d'un ordre d'évacuation.
Ce 26 janvier, la Cour internationale de justice a demandé à Israël d’empêcher tout éventuel acte de génocide contre les Palestiniens et de prendre des mesures immédiates pour améliorer la situation humanitaire à Gaza. S’il s'agit d'un pas dans la bonne direction, seul un cessez-le-feu durable peut éviter la perte de nouvelles vies civiles et permettre l'acheminement de l'aide humanitaire et de fournitures vitales pour les 2,2 millions de personnes vivant dans l'enclave.
*Pour des raisons de sécurité, Rami a demandé à ce que son nom de famille ne soit pas utilisé.