Protection significative
Un essai clinique de phase 3 mené en Guinée avait déjà montré en 2017 que le vaccin rVSVΔG-ZEBOV-GP conférait une très bonne protection contre Ebola (1). Cependant, au cours de la 10ème épidémie en RDC, certaines personnes vaccinées depuis plus de 10 jours (la période considérée comme suffisante pour développer une immunité) ont contracté le virus. Cela souligne l'importance de décrire l'efficacité du vaccin non seulement contre l'infection, mais aussi son impact sur la mortalité.
Bien que l'objectif soit de vacciner les personnes le plus tôt possible au cours des épidémies, avant l'exposition à la maladie à virus Ebola, les résultats de l’étude menée par Epicentre révèlent que le vaccin protège contre le risque de décès lié à l’infection par Ebola même lorsque les personnes sont vaccinées « tardivement », c'est-à-dire après avoir été exposées à la maladie à virus Ebola. Par ailleurs, aucun effet antagoniste entre la vaccination et les traitements contre Ebola n'a été observé dans cette étude.
« La vaccination après l'exposition à une personne infectée par Ebola, même lorsqu'elle est administrée peu de temps avant l'apparition des symptômes, confère toujours une protection significative contre le décès » explique Rebecca Coulborn, épidémiologiste à Epicentre. « La diminution de ce risque s'ajoute à celle due au traitement spécifique d’Ebola, et ce indépendamment du délai avant le traitement. »