Il s'agit du quatrième ordre de détention pour le Geo Barents en vertu du « décret Piantedosi », après celui émis il y a un mois, également pour 60 jours, qui a ensuite été suspendu par le tribunal civil de Salerne.
Le deuxième ordre de détention fait lui suite à une inspection du Geo Barents, au titre du contrôle par l'État du port, qui a conclu à huit déficiences techniques. « Les inspections de contrôle par l'État du port constituent une autre instrumentalisation administrative et technique des lois et règlements que les autorités utilisent depuis sept ans pour entraver le travail des navires humanitaires de recherche et de sauvetage en Méditerranée », a ajouté Fulvia Conte. « Notre navire avait passé avec succès les inspections précédentes ; celle-ci semblait avoir pour objectif de s'assurer que nous n'opérerons pas de sitôt. Nous nous efforçons de remédier rapidement à ces défaillances et de retourner en mer. »
Le 11 septembre, le tribunal de Salerne suspendait un ordre de détention similaire, reconnaissant alors le caractère humanitaire des missions de recherche et de sauvetage du navire de MSF.
« Nous ferons appel de cette nouvelle immobilisation auprès du tribunal compétent. Plus les tribunaux italiens se prononcent en faveur des navires humanitaires, plus le gouvernement italien inflige des détentions arbitraires. C'est inacceptable dans un pays de droit », déclare Juan Matias Gil, représentant de MSF pour les opérations de recherche et de sauvetage.