Les autorités italiennes avaient ordonné l'immobilisation du Geo Barents le 26 août pour n'avoir pas fourni en temps voulu des informations au Centre de coordination des secours maritimes italien (MRCC).
Le tribunal a suspendu cette détention en attente d'un appel sur la base de preuves fournies par MSF. Le juge a considéré que le Geo Barents n'avait pas contribué à créer une situation dangereuse à bord, comme le prétendait l'ordre d'immobilisation. Au contraire, selon le tribunal, l'opération de sauvetage menée par l'équipe de MSF était à la fois urgente et inévitable. Le tribunal a également considéré que les garde-côtes libyens, qui étaient sur place, avaient été informés en temps voulu du déroulement de l'opération de sauvetage dans les eaux internationales.
Selon le tribunal, la requête des garde-côtes libyens, exigeant que le Geo Barents quitte la zone de sauvetage, ne pouvait être considérée comme une coordination de l'opération de sauvetage, les garde-côtes libyens n’ayant donné aucune indication sur la manière dont le sauvetage serait mené. De plus, la Cour a estimé que l'exécution de la détention de 60 jours compromettrait de manière irréversible le droit du navire à poursuivre ses objectifs humanitaires conformément au droit international et aux valeurs constitutionnelles italiennes.