Mineurs isolés étrangers à la rue : les pouvoirs publics font la sourde oreille

Camp de mineurs non accompagnés à Paris
Campement de mineurs non accompagnés, square Jules Ferry dans le 11ème arrondissement à Paris © Nicolas Guyonnet/MSF

Depuis le 30 juin une centaine d’adolescents sont installés sous des tentes square Jules Ferry (Paris, 11e arrondissement), faute de protection de la part des conseils départementaux d’Ile-de-France. Deux semaines après, aucune solution adaptée à leur vulnérabilité ne leur a été proposée.

La situation de ces jeunes n’est pas spécifique à l’Ile-de-France et de nombreux autres mineurs isolés étrangers sont livrés à eux-mêmes ailleurs sur le territoire. Le Comede (Comité pour la santé des exilé.e.s), Médecins sans Frontières, les Midis du MIE, TIMMY – Soutien aux Mineurs Exilés et Utopia 56, qui les accompagnent au quotidien, demandent que soit enfin organisée une prise en charge réelle et systématique des mineurs isolés étrangers.

Depuis deux semaines, différents élus politiques sont venus à la rencontre des adolescents et des associations sur le campement. Plusieurs ont exprimé publiquement leur solidarité et leur soutien. Pourtant, la situation reste inchangée. Aucune proposition concrète n’a été avancée par les pouvoirs publics afin d’offrir une prise en charge pérenne et adaptée à ces mineurs isolés étrangers, contraints de survivre à la rue.

Les associations ont écrit au Premier ministre, aux ministres de la Santé, de la Justice et de l’Intérieur, aux présidences des conseils départementaux d’Ile-de-France ainsi qu’à la Préfecture d’Ile-de-France. Elles souhaitent que l’ensemble des acteurs concernés se réunissent en urgence pour organiser une issue digne à cette situation.

Les personnes se déclarant mineures et isolées doivent être considérées comme des enfants en danger et protégées comme tels, sans distinction de nationalité, jusqu’à la décision judiciaire finale statuant sur leur situation. Pourtant, depuis des années, nombreux sont ceux qui se retrouvent privés de la protection des départements et n’ont d’autre alternative que de vivre dans la rue.

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