« Les récents combats et l'insécurité à Walikale empêchent notre équipe de mener à bien leur travail médical, a déclaré Andrew Mews, chef de mission de MSF à Goma. Nous sommes très préoccupés par le sort des civils vivant dans la région, exposés à cette violence qui, par voie de conséquence, entrave l’accès aux soins », ajoute-t-il.
MSF a lancé une intervention d'urgence contre le paludisme à Walikale en juin 2012. Bon nombre des personnes touchées par cette maladie mortelle avait déjà été contraintes de fuir les combats précédents et vivaient dans la forêt tropicale dense qui entoure la ville. Durant le dernier mois, MSF a assuré le traitement contre le paludisme de plus de mille patients par semaine. Désormais, les gens de la région ne peuvent plus bénéficier de ce traitement.
« Non seulement la population de Walikale est prise au piège des groupes armés, mais elle est aussi à la merci d'une épidémie de paludisme, poursuit Andrew Mews. Tout déplacement supplémentaire en raison des violences ne ferait qu’augmenter l'exposition à cette maladie mortelle ou bien d’autres encore », souligne-t-il.
En RDC, le paludisme demeure la principale cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans et est endémique dans tout le pays.
Bien que les activités médicales aient été suspendues à Walikale, MSF continue à fournir des soins médicaux dans 4 hôpitaux de référence, 12 centres de santé et 4 postes de santé dans la province du Nord Kivu, ainsi que dans 4 hôpitaux de référence, 19 centres de santé et 5 postes de santé dans la province du Sud Kivu. MSF gère également plusieurs centres de traitement du choléra (CTC), mène des cliniques mobiles hebdomadaires et des activités d'intervention d'urgence lorsque nécessaire.