« Nous avons déjà été confrontés à une augmentation inquiétante du nombre de personnes blessées à balles réelles par l’armée israélienne à la frontière depuis décembre 2017, ce dans le contexte des manifestations qui ont suivi l’annonce par le président américain Donald Trump reconnaissant Jérusalem comme la capitale d’Israël », explique Marie-Elisabeth Ingres, cheffe de mission de MSF en Palestine. « Avant les événements de la semaine dernière, le nombre de patients victimes de trauma atteignait déjà 20 par semaine, alors qu’il était de 20 par mois jusqu’en novembre 2017 ».
MSF est prête à ouvrir une nouvelle salle de consultation dans une structure de santé publique à Gaza, pour augmenter la capacité des soins post-opératoires (soins infirmiers spécialisés, pansements de brûlures).
MSF est en contact étroit avec le personnel du ministère de la Santé et peut aussi fournir des équipes chirurgicales spécialisées pour soutenir les hôpitaux locaux et assurer une période de suivi plus longue pour ces patients.
MSF a également fait des donations au ministère de la Santé, dont des kits d’urgence avec du matériel médical jetable et des médicaments pour traiter plus de 100 patients blessés.
« Nous craignons que plus de personnes aient besoin de soins post-opératoires dans les jours qui viennent, puisque plus de patients seront référés depuis les hôpitaux après avoir reçu des soins d’urgence », ajoute Marie-Elisabeth Ingres. « Nous redoutons également un regain de violence et d’autres blessés pendant la prochaine manifestation prévue le 6 avril, ainsi que lors des prochains événements qui s’échelonneront d’ici au 15 mai. MSF répondra à l’urgence dans la mesure de ses moyens et en fonction des besoins de la population de Gaza ».