« Nous sommes extrêmement attristés par ces attaques contre nos structures médicales, explique Hugues Robert, responsable des programmes d’urgence pour MSF. Non seulement elles mettent en danger la vie de nos équipes, mais elles menacent les plus vulnérables dans cette situation : les patients. Au regard de ces deux incidents violents, nous n’avons pas d’autre choix que de suspendre nos activités jusqu’à nouvel ordre. A ce moment si critique de la riposte Ebola, il très difficile pour nous, soignants, de devoir laisser derrière les patients, leurs familles et les membres de la communauté ».
Aucun membre du personnel ni aucun patient n’a été blessé, mais les deux attaques ont été traumatisantes pour les patients, leurs proches et les équipes qui se trouvaient dans les CTE à ce moment-là. Le garde-malade d’un patient est décédé pendant l’attaque du CTE de Katwa, probablement alors qu’il tentait de fuir.
Près de sept mois après le début de cette épidémie Ebola dans les provinces d’Ituri et du Nord-Kivu, 879 cas ont été confirmés et 553 personnes sont mortes. En plus des CTE de Butembo et Katwa, MSF continue ses activités en lien avec Ebola dans les villes de Kayna et Lubéro, dans le Nord-Kivu. L’organisation gère aussi deux structures d’isolement en Ituri, dans les villes de Bwanasura et Bunia. A Goma, MSF soutient les activités de préparation aux urgences en renforçant le système de surveillance et en veillant à garantir une capacité suffisante pour isoler les cas suspects.