« Compte tenu des conditions de vie inadéquates et de l'afflux continu de réfugiés et de rapatriés du Soudan vers les villes de Renk et Malakal, il est urgent d’améliorer la situation en matière d’eau, d'assainissement et d'hygiène afin d'empêcher la propagation de la maladie », explique Emanuele Montobbio, coordinateur terrain du programme d'urgence de MSF à Renk. « Au cours des dernières semaines, jusqu'à 800 personnes sont entrées en moyenne chaque jour à Renk en provenance du Soudan, fuyant la guerre dans le pays. »
À Malakal, ville située à moins de 300 km de Renk, les équipes de MSF ont observé une forte augmentation des cas de choléra. Malakal est une destination de transit pour de nombreux rapatriés et réfugiés venant de Renk après avoir fui le Soudan. Certains d'entre eux restent à Malakal, mais beaucoup poursuivent leur voyage vers d'autres régions du pays.
L'augmentation des cas de choléra à Malakal a conduit à la mise en place d'une unité de traitement du choléra à l'hôpital de MSF de la ville. Au 12 novembre, en moins d'une semaine, 65 patients ont été admis dans l'établissement. Parallèlement, MSF mène des actions de sensibilisation.
Face à l'augmentation du nombre de patients, MSF a ouvert un Centre de Traitement du Choléra (CTC) à Assosa, à moins de 10 km de l'hôpital de Malakal, avec une capacité de 100 lits. Les équipes de MSF traitent des patients atteints de choléra provenant du site de protection des civils (PoC) de Malakal, qui abrite des milliers de personnes vivant dans une grande promiscuité, ce qui augmente le risque de propagation rapide. MSF exhorte les autres organisations à rapidement installer des installations de traitement au sein du site afin de prévenir des décès.