Au cours des six dernières semaines, MSF a soigné plus de 3 800 patients à l'Hôpital Turc, dont 20 % étaient des blessés de guerre. Au cours de la même période, près de 800 personnes ont également été hospitalisées, dont plus de 200 enfants. La majorité des cas pédiatriques étaient des nouveau-nés souffrant de septicémie, de jaunisse et de malnutrition. Les soins de santé maternelle sont également une activité majeure dans cet hôpital, tout comme le traitement des maladies chroniques.
Depuis le début de la crise en avril, les autorités soudanaises ont centralisé le processus d’octroi des visas à Port-Soudan et cessé d'accorder des visas de résident, accordant uniquement des visas pour deux mois avec la possibilité de les prolonger d'un mois supplémentaire si la personne se rend à Port-Soudan – un véritable défi compte tenu des conditions de sécurité dans les régions du pays où nous travaillons, telles que le Darfour et Khartoum.
Un seul lot de sept visas a été accordé depuis avril à notre équipe travaillant à l'hôpital Turc de Khartoum. Les visas pour d'autres projets de MSF dans le pays ont également été rarement accordés. Un processus plus transparent et un plus grand nombre de visas sont nécessaires pour que MSF puisse maintenir sa réponse face aux immenses besoins auxquels le pays fait face.