« De nombreux facteurs ont contribué aux niveaux élevés de malnutrition que nous observons. Le mois de janvier est une période où la malnutrition devrait être la plus faible, car décembre est généralement la période des récoltes. Mais au cours de l'année écoulée, les gens n'ont pas pu s'occuper de leurs cultures en raison de l'insécurité et le peu de production agricole a été inférieur à la moyenne en raison de la faible pluviométrie. Il est à craindre que le nombre déjà énorme de cas augmente considérablement au cours du pic habituel de malnutrition, entre avril et septembre ».
Avant avril 2023, le système de santé au Darfour du Nord était soutenu par les agences des Nations Unies (PAM, UNICEF, OIM, OCHA). Cette aide s'est brusquement arrêtée, les routes et les voies aériennes d'approvisionnement étant gravement entravées. A El Fasher, la capitale de l'État, les programmes de lutte contre la malnutrition ne sont plus opérationnels, et il n'y a plus de centre de santé offrant des soins primaires aux enfants.
Il est urgent que les parties au conflit permettent la réouverture de l'aéroport d'El Fasher et veillent à ce qu'il reste accessible une fois opérationnel, afin que les acteurs humanitaires puissent rapidement se déployer à nouveau, dans le camp de Zamzam, mais aussi dans tout le Darfour du Nord.