MSF, organisation médicale et humanitaire, est présente dans de nombreux pays de départ et de transit sur les principales routes migratoires vers l’Europe. En Méditerranée, en Tunisie, en Libye, en Pologne, en Belgique, en Grèce, en Italie, les équipes de MSF sont les témoins directs de l’impact dramatique des politiques migratoires sur la santé physique et mentale des personnes en migration.
A travers des cliniques mobiles déployées dans le cadre de projets à Calais, Marseille et à Paris, les équipes médicales de MSF opèrent depuis la crise migratoire de 2015 une veille sanitaire auprès des personnes migrantes et réfugiées, adultes et mineures, accompagnées ou non. Elles constatent la vulnérabilité particulière de ces personnes, accrue par une méconnaissance du fonctionnement du système de soins sur le territoire français.
« Près de la moitié de notre cohorte de patients vit dans des conditions de précarité et de vulnérabilité extrême, à la rue ou dans des campements. Une écrasante majorité ne parle pas le français et ne connait pas ses droits. 8 patients sur 10 n’ont aucune couverture maladie, alors même qu’ils pourraient être éligibles à l’aide médicale d’État. Invoquer le tourisme médical pour justifier la suppression de cette aide est un argument fallacieux : dans leur grande majorité ces personnes ne savent même pas qu’elles peuvent en bénéficier. », affirme Euphrasie Kalolwa, responsable plaidoyer pour la mission France de MSF.