Dans la ville de Tal Tamar, les équipes de MSF fournissaient des couvertures, des rations alimentaires d'urgence, des bouteilles d'eau et du savon aux milliers de personnes déplacées qui arrivaient chaque jour dans la ville après avoir fui leur domicile en emportant presque rien. Jusqu'au dimanche 13 octobre, le personnel de MSF aidait également plusieurs villages de la région à surmonter les pénuries d'eau, après qu'une frappe aérienne a endommagé la station de pompage d'eau, coupant ainsi l'approvisionnement de villes entières.
Les frappes aériennes, les bombardements et les affrontements armés n’ont pas épargné la population civile et ont affecté la capacité des organisations humanitaires à fournir de l'aide en toute sécurité.
Hier encore, des dizaines de personnes blessées dans une frappe aérienne ont été transportées à l'hôpital de Tal Tamar. Dans la ville d'Ain Issa, les équipes de MSF ont vu la population fuir à pied leurs maisons pour aller chercher refuge loin des combats. Les agents de santé ont été évacués et transférés depuis l'hôpital d'Ain Issa, qui a été l'un des principaux hôpitaux accueillant des blessés au cours des cinq derniers jours.
Aujourd’hui, alors que les équipes de MSF s'en vont, les personnes vivant dans le camp d'Ain Issa manquent sérieusement de nourriture, d'eau et d'assistance médicale. La semaine dernière, les équipes de MSF fournissaient encore de l’eau, des soins de santé et un soutien en santé mentale aux déplacés. Ces derniers se retrouvent maintenant dans une situation particulièrement précaire et inquiétante.