Plusieurs heures après le bombardement, les blessés continuaient d'affluer vers les hôpitaux d'Idlib. MSF a donné un kit chirurgical permettant de réaliser 50 opérations à un autre établissement de santé, qui a accueilli 90 blessés.
« Dans cette partie du gouvernorat d'Idlib, les hôpitaux n'ont pas l'habitude de recevoir des personnes blessées par des frappes aériennes, ajoute Cristian Reynders. C’est une zone considérée comme relativement sûre par les personnes qui y vivent.»
Ces deux dernières semaines, les établissements que MSF soutient à Idlib ont reçu à trois reprises des blessés après des bombardements aériens. Par deux fois, ils ont activé leur plan de réponse aux afflux de blessés.
« Depuis la signature du dernier cessez-le-feu en mars 2020, les bombardements dans le nord-ouest de la Syrie se déroulaient à proximité des lignes de front, explique Cristian Reynders. Mais le fait qu'ils aient augmenté en fréquence ces dernières semaines et atteignent désormais des zones considérées comme sûres dans le gouvernorat d'Idlib est inquiétant.»
Cette récente escalade des violences, dans une région qui accueille plus d'un million de personnes déplacées survient alors que le système de santé est déjà affecté par la pandémie de Covid-19.