« Après deux ans de diffamation et d’attaques sans fondement nous accusant de complicité avec des trafiquants d’êtres humains, d’enquêtes judiciaires et d’obstacles administratifs de toutes sortes pour entraver notre mission humanitaire, nous sommes désormais accusés de crime organisé qui viserait au trafic illicite de déchets ! Cette dernière tentative en date des autorités italiennes pour mettre un terme définitif à la capacité des organisations humanitaires de mener des opérations vitales de secours en mer est abjecte », déclare Karline Kleijer, responsable des urgences chez MSF.
La demande de mise sous séquestre de l’Aquarius, ainsi que l’ordre de geler certains de nos comptes bancaires, fait suite à une longue enquête du Bureau du Procureur général de Catane sur le traitement des déchets à bord, en particulier les restes alimentaires, les vêtements des personnes secourues, et les déchets issus des activités médicales menées à bord. Les opérations portuaires de nos navires de secours en mer ont pourtant toujours suivi les normes en vigueur. Les autorités compétentes n’ont jamais questionné nos procédures ni identifié un quelconque risque pour la santé publique depuis que MSF a commencé ses opérations de secours en mer en 2015.