« L’eau contaminée est clairement le principal facteur de dissémination de l’épidémie de choléra. L’accès à l’eau potable et l’assainissement étaient déjà un problème auparavant, mais sont devenus encore plus cruciaux aujourd’hui. Nous devons agir maintenant ou nous ferons face à une crise humanitaire encore plus grave dans les semaines et les mois à venir », selon Gabriel Sanchez responsable du programme MSF au Yémen.
Dans les centres de traitements mis en place par MSF, les équipes distribuent des kits de désinfection qui incluent notamment savons, pastilles de chlore, balais et serpillères.
« Au-delà du traitement des patients, il faut s’assurer que leurs domiciles soient désinfectés et que les sources d’eau soient purifiées au chlore, explique Cristina Imaz, coordinatrice logistique pour MSF. Des points de distribution d’eau propre doivent être mis en place, et les endroits où les gens se rassemblent, comme les marchés ou les stations de bus, doivent être pulvérisés au chlore régulièrement. Cependant, ces activités ne sont pas systématiques aujourd’hui. »
En raison de l’effondrement du système de santé et de la propagation de l’épidémie dans les zones les plus reculées, la population a de plus en plus de difficultés à accéder, à temps, aux structures de santé.
Le nombre de cas a augmenté drastiquement ces deux derniers mois. A la date du 2 juillet, MSF avait traité 60 631 malades du choléra et de diarrhée aqueuse aiguë, contre 24 135 au 4 juin.
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