Nord de Gaza :
« Il n'y a plus rien là-bas.
Il n'y a que des ruines et l'odeur de la mort partout »
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Si rien n’est fait pour lutter contre l’antibiorésistance, 10 millions de personnes vont mourir annuellement d’ici 2050. La lutte contre la résistance aux antimicrobiens n'attend pas et des actions concrètes doivent être mises en place. C’est pour cela que la Fondation MSF propose l’application Antibiogo qui permet d’interpréter des antibiogrammes et de donner une réponse pratique et sûre afin de sécuriser la prescription d’antibiotiques.
Après avoir été dans des phases d’évaluation clinique, Antibiogo, a été déployée pour la première fois comme aide au diagnostic de routine à Kinshasa en République Démocratique du Congo. « C'est vraiment important d'insister sur le fait que cette application n'a pas été développée pour des utilisateurs, par exemple en Europe ou aux États-Unis » explique le Docteur Nada Malou, responsable du projet Antibiogo, à la Fondation MSF « Les personnes qu'on cible sont des utilisateurs issus des différents pays où intervient MSF. Et donc c'est très agréable de voir que les techniciens de laboratoire n'ont aucune difficulté dans leur prise en main de l'application ».
En Afrique subsaharienne, il faudra 400 ans avant que la proportion de pathologistes (incluant les microbiologistes) officiant au sein de la population ne soit égale à celle que l'on retrouve aujourd'hui aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni. « On sait que dans les pays à ressources limitées, il n’est pas possible de mettre des microbiologistes partout. En République démocratique du Congo, la seule école qui les forme se trouve à Kinshasa. Antibiogo va aider à soulager un tant soit peu ce manque de microbiologistes au niveau du pays » déclare Lionel Baindi, médecin biologiste.
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