Après l’incendie, MSF déploie une nouvelle clinique à Moria

Depuis cinq ans, les équipes MSF présentes sur les îles grecques constatent les  conséquences d'une politique migratoire européenne inhumaine, qui a plongé des milliers de réfugiés et demandeurs d'asile qui y sont pris au piège dans une détresse physique et mentale insupportable. Depuis les incendies du camp de Moria sur l'île de Lesbos du 8 et 9 septembre, que font les équipes MSF ?

Les feux qui ont ravagé le camp de réfugiés de Moria ont laissé plus de 12 000 personnes sans abris. Pendant cinq ans, la situation des réfugiés et demandeurs d'asile bloqués à Moria n'a cessé d'empirer. Ce résultat était prévisible au vu des conditions de vie épouvantables dans ce camp surpeuplé, exacerbées ces six derniers mois par des mesures de restrictions de mouvements d'abord, puis de confinement strict à la suite d'une confirmation de cas positifs à la Covid-19.

Les activités que menaient les équipes MSF dans le camp ont dû cesser temporairement. La clinique pédiatrique MSF a elle aussi dû arrêter ses consultations. Les hommes, femmes et enfants réfugiés et demandeurs d'asile vivent désormais dans les rues, sans aucun accès à des soins médicaux.

Rapidement, MSF a mis en place une clinique d'urgence. Dans la foulée, le gouvernement grec a annoncé la construction d'un nouveau camp sur l'île de Lesbos pour y réinstaller les réfugiés. MSF considère cette réponse inadéquate et demande à ce que ces personnes soient transférées vers un lieu sûr en Grèce continentale ou dans un autre État européen.

L'installation d'une clinique MSF sous tente ne permettant pas le suivi médical de patients hautement vulnérables, comme les femmes enceintes par exemple, les équipes tentent de les transférer vers l’hôpital de Moria.

Pour agir à nos côtés et exiger des gouvernements européens qu'ils prennent leurs responsabilités, signez la pétition.

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