« Comment les autorités grecques pouvaient-elles garder 12 000 personnes piégées dans ces conditions inhumaines ? Elles devaient faire la queue tous les jours pour recevoir de la nourriture, explique Aurélie Ponthieu, conseillère en affaires humanitaires pour MSF. Il n'y a aucun doute quant à la cause de cet incendie : il est le résultat de plusieurs années de souffrances et de violences humaines produites par les politiques migratoires européennes et grecques. »
Tous les services médicaux disponibles pour les personnes exilées qui habitaient Moria ont été temporairement suspendus, dont la clinique pédiatrique de MSF.
MSF alerte les responsables européens sur les conditions de vie inhumaines dans le camp depuis des années, sans que les États membres n'assument leur responsabilité face à cette situation. L'association appelle désormais les autorités grecques à adopter immédiatement un plan d'intervention d'urgence et à évacuer toutes ces personnes vers un endroit sûr, sur le continent ou vers d'autres pays européens.