« Nous n’avions jamais reçu autant de monde aux urgences »
Entre le 15 et le 21 août, plus de 3 600 patients ont été pris en charge aux urgences et 415 ont été hospitalisés. Un médecin travaillant sur place décrit ce qu’il y a vu :
« Le 1er Août, je suis arrivé à l’hôpital de Boost à Lashkar Gah où et j’ai passé 13 jours. Les besoins médicaux étaient très élevés, nous avons reçu beaucoup de patients blessés pendant les combats. Cependant, la plupart de nos patients habituels (enfants malades, femmes enceintes, patients ayant des besoins chirurgicaux de routine) - 500 consultations quotidiennes - sont restés chez eux car l’accès à l’hôpital était impossible à cause des conflits.
Après la fin des combats le 13 août, nous n'avons plus entendu les bruits de frappes aériennes, de roquettes et de mortiers. Les routes dans la ville et dans les districts environnants se sont ouvertes et les gens pouvaient à nouveau venir à l’hôpital. Le nombre de patients a énormément augmenté. Depuis la semaine dernière, nous recevons plus de 700 personnes par jour aux urgences, parfois plus de 800. Le 21 août, nous avons pris en charge 862 personnes, nous n’en avions jamais reçu autant. Certains patients arrivent dans des conditions critiques parce qu’ils ont attendu que le conflit s’arrête pour venir.
Les cliniques locales ne sont pas en capacité de répondre aux besoins des gens. Tous les jours, des patients viennent en expliquant que ces cliniques n’ont pas les médicaments nécessaires ou qu’elles sont fermées à cause du manque de personnel.
Notre hôpital est maintenant plein, nous avons déjà plus de 300 patients. Nous avons deux personnes par lit au service de pédiatrie et nous avons du mal à trouver de la place pour tout le monde. Chaque jour, entre 80 et 100 personnes devraient être admises en hospitalisation. . Nous sommes obligés de réduire la durée de séjour des patients et de leur donner les médicaments dont ils ont besoin, à moins qu'ils ne soient dans un état très critique. »