Beaucoup d’acteurs internationaux, y compris les Nations unies, ont indiqué que le pays traversait une crise nutritionnelle majeure. Qu'observons-nous à travers notre programme de nutrition ?
Nos indicateurs montrent que la malnutrition est un problème important. Cette crise avait commencé bien avant les récents événements. Entre mai et septembre 2021, nous avons observé une augmentation de près de 40 % du nombre d'admissions dans notre programme de nutrition par rapport à l’année précédente. Le pic de malnutrition cette année a dépassé ses niveaux habituels en termes d'intensité et de durée alors que nous nous attendions à une diminution en septembre. Dernièrement, la situation s’est encore aggravée. Notre centre nutritionnel thérapeutique a été extrêmement sollicité, avec plus de 60 nouvelles admissions chaque semaine. Le nombre de patients hospitalisés a atteint plus du double de notre capacité maximale. En conséquence, nous avons augmenté le nombre de lits. Beaucoup de nos patients et leurs familles parcourent plus de 15 kilomètres pour se faire soigner. Certains viennent même des provinces de Badghis, Ghor et Farah, situées à plus d'une centaine de kilomètres.