C'est une période incertaine. Les travailleurs de santé sont fatigués, ils travaillent très dur tout en espérant que cela va se calmer. Désormais, la principale inquiétude des équipes concerne la reprise des activités des autres établissements de santé, qui n’est pas garantie. Certaines recevaient des fonds de la Banque mondiale, mais celle-ci a arrêté ses financements. Sans cet apport, certaines structures de santé ne pourront pas continuer leurs activités. On sait que des travailleurs de santé de ces établissements cherchent déjà un autre emploi.
Notre responsabilité est de prendre en charge les personnes qui se présentent à nous. Mais actuellement, MSF est la seule organisation internationale à travailler à Hérat. Avant, nous pouvions orienter certains patients vers d'autres établissements de santé, maintenant nous avons le sentiment d’être leur seule option.
Aujourd'hui la situation est stabilisée, mais l'accès aux soins est toujours compromis dans de nombreuses régions du pays.