Pour la seule période comprise entre le 29 et le 31 juillet, MSF a soigné 70 blessés de guerre. Pourtant, les patients pris en charge par les équipes MSF représentent seulement une petite fraction du nombre réel des victimes liées à ces affrontements. En effet, le principal service de traumatologie de cette ville de 200 000 habitants est géré par une autre organisation dans un autre hôpital, et il est soumis à une immense pression en termes d’afflux de blessés.
Les blessures sévères dont souffrent certains patients auront des conséquences à long terme sur leur capacité à travailler et à soutenir leurs familles. « Toute ma famille dépend de moi, mais j'ai l'impression qu'à l'avenir, je ne pourrai pas travailler à cause de mes blessures. Ce sera très difficile pour moi de nourrir ma famille. J'ai quitté ma maison et je ne peux pas y retourner », explique un patient blessé par balles aux deux bras.
Les combats ont également des conséquences négatives sur l’accès aux soins de santé généraux pour la population de Lashkar Gah. Boost est en effet le seul hôpital de référence de la province, pour les services pédiatriques, hospitaliers, de soins intensifs, de maternité, de malnutrition, de néonatalogie ou chirurgicaux.