C’est durant cette période que le personnel médical de Stepanakert identifie la tuberculose comme l’un des risques majeurs pour les Arméniens pris au piège des combats.
« Les facteurs aggravants pour les patients atteints de tuberculose sont notamment le manque de nourriture et d'hygiène, l’isolement et le manque d’accès aux soins. Ces facteurs étaient à ce moment-là réunis dans le Haut-Karabagh, à cause de la guerre, et c’est ce qui a créé des conditions favorables à la propagation de la maladie », se souvient Jeanine Gerome, cheffe de mission dans le Haut-Karabagh.
La réaction de MSF est de lancer un programme dédié à la lutte contre la tuberculose en mai 1997 en collaboration avec le dispensaire de Stepanakert, spécialisé dans le traitement de la maladie, et le ministère de la Santé du Haut-Karabagh. Les équipes fournissent alors du matériel médical et des médicaments, et forment des médecins spécialistes de la tuberculose aux protocoles de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).