Depuis le début de leur détention, nos quatre collègues bénéficient d’une assistance juridique et MSF est en communication constante avec eux et leurs familles.
Parallèlement aux procédures légales en cours, les représentants de MSF ont poursuivi leur dialogue avec les autorités camerounaises et d'autres parties prenantes, afin de fournir des informations et des éclaircissements sur nos activités et procédures médicales, et faciliter leur libération. A ce jour, les différentes démarches entamées n’ont abouti à aucune avancée significative du dossier, alors qu’en février, une organisation camerounaise indépendante avait, à la demande du ministère de la Défense, rendu un rapport sur ces détentions, exonérant MSF et ses collaborateurs de toute faute. Ce rapport concluait que l'organisation avait agi conformément à ses principes humanitaires et que nos collègues devaient être libérés immédiatement.
« Nous nous trouvons dans une position intenable. D'un côté, nous fournissons une assistance médicale requise. De l’autre, les personnes qui fournissent cette assistance courent le risque d'être poursuivies dans le cadre de leurs activités médicales. Nous avons besoin que des conditions préalables soient en place pour nous permettre de mener nos activités dans un environnement sûr et sécurisé, et pouvoir ainsi remplir nos obligations vis-à-vis des patients, déclare Sylvain Groulx, responsable des programmes de MSF en Afrique centrale. MSF reste disponible pour poursuivre le dialogue avec les autorités afin de résoudre cette situation problématique au plus vite et ainsi pouvoir reprendre des activités médico-humanitaires. »