L’approche de la saison des pluies dans différentes parties de l'Afrique de l'Est suscite aussi des inquiétudes quant à la situation nutritionnelle dans ces zones, qui pourraient être affectées par les mauvaises récoltes et l'aggravation de la situation économique. Avec le risque de voir apparaître des flambées d'autres maladies, comme le paludisme ou le choléra, dans un environnement où les capacités de réponse humanitaire sont réduites.
Suspension de projets et redéploiement de l’aide
La capacité limitée en soins intensifs des hôpitaux en Afrique de l’Est fait également partie des enjeux pour la prise en charge et le traitement des cas graves, de même que l'approvisionnement et la capacité à se déplacer du personnel vers les zones plus durement touchées.
En Somalie, les vols internes ont aussi été arrêtés à titre préventif pour freiner la propagation du virus. Les programmes réguliers de MSF, comme ceux de vaccination et de lutte contre la malnutrition, ont été affectés par les mesures instaurées pour lutter contre la pandémie.
Au Somaliland, les équipes dispensent quant à elles des formations sur la prévention et le contrôle des infections, l’identification des symptômes du Covid-19 et le triage des cas suspects à Las Anod, Galkayo et Baidoa, où elles menaient déjà des projets. Les activités de promotion de la santé sont également intensifiées.
Les vols internationaux ont aussi cessé en Tanzanie, où seules les voies terrestres menant aux pays voisins restent ouvertes, avec des contrôles. Au nord-ouest du pays, MSF continue de fournir une assistance aux réfugiés venant du Burundi voisin dans le camp de Nduta, où vivent 75 000 personnes. Quatre zones de triage et d’isolement ont été installées dans le camp, ainsi qu’un centre d'isolement principal à l'hôpital MSF, où les cas suspects de Covid-19 seront référés.