Depuis juillet 2016, les équipes MSF fournissent des soins aux migrants dans sept centres de détention dans et autour de Tripoli. Beaucoup de ces structures sont dangereusement surpeuplées, ne bénéficiant ni de lumière naturelle ni de ventilation.
Les équipes médicales de MSF traitent environ 500 personnes chaque semaine pour des infections des voies respiratoires, des diarrhées aqueuses aiguës, des maladies cutanées et des infections urinaires - pathologies principalement liées aux conditions de vie dans les centres de détention.
La nourriture est très insuffisante et de nombreux adultes souffrent également de malnutrition. Les détenus n'ont pas d’accès adéquat à l'eau potable, parfois moins d'un litre par personne et par jour ; l'accès aux latrines ou aux douches est sévèrement limité, entraînant des taux élevés d'infections cutanées et des infestations de poux, de gale et de puces.
Les migrants désespèrent de pouvoir donner des preuves de vie à leurs familles et n'ont pratiquement pas accès au monde extérieur.
« L'Union Européenne et ses États membres doivent revenir à la réalité. La Libye n'est pas un endroit sûr », déclare Arjan Hehenkamp, directeur général de MSF, rentré hier de Tripoli après avoir rencontré des migrants, des réfugiés et des demandeurs d'asile détenus dans la capitale libyenne
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Une goutte d'eau dans la mer - Un long format, par MSF