« La violence de ces dernières semaines a créé une énorme cohorte de nouveaux patients, qui vont devoir faire face à des situations de handicap et à plusieurs séries d’opérations chirurgicales au cours des mois et même des années à venir », explique Helen Ottens-Petterson, cheffe de mission pour Médecins Sans Frontières à Gaza.
Privés d’accès aux soins
Pendant l’offensive, beaucoup de personnes à Gaza n’ont pas pu être soignées à cause des pénuries de médicaments et de fournitures médicales.
Mohammed a dû se rendre à l’hôpital à plusieurs reprises, faute de traitement disponible. Blessé par balle à la jambe pendant la Marche du retour de 2018, il a dû être opéré 30 fois au cours des trois dernières années. En mai, il a terminé un traitement lié à une infection des os et a finalement pu sortir de l’hôpital. C’est à ce moment-là que l’offensive a commencé. « La pharmacie a augmenté ses prix dès que les bombardements ont commencé et je n’avais plus les moyens de payer mes pansements et mes médicaments », raconte l’homme de 31 ans. Ses blessures se sont à nouveau gravement infectées. « C’était 11 jours de massacre. C’est ce que c’était. »