Ils vivaient dans des cabanes faites de tôles ondulées, à une quinzaine de kilomètres au sud de la ville de Gaza, où ils élevaient du bétail. Il ne reste rien de leurs maisons.
« Ma maman est professeur d'anglais, explique Salwa. Quand je serai plus grande, je veux être enseignante comme elle, mais je veux enseigner l'arabe. » C’est la grand-mère de Salwa qui va désormais prendre soin d’elle, ainsi que de ses cinq autres petits-enfants qui ont miraculeusement survécu à l’attaque.
Lorsque Salwa a été admise à l'hôpital il y a quatre semaines, Rania Samour était là et la suit depuis. « Ce n'est qu'une enfant et elle doit accepter que sa maison a été détruite et que ses parents sont morts, indique Rania. Elle a des flash-back de la nuit où sa famille a été tuée et sa vie détruite. Elle se souvient que sa sœur aînée l'a traînée hors des débris dans une épaisse fumée. Elle ne pouvait pas marcher à cause d’une blessure au pied. Son père était encore vivant à ce moment-là, à côté du corps de sa mère. Salwa se souvient qu'il implorait les sauveteurs de prendre soin de ses enfants. »