Les conditions de vies dans le refuge d’Azarieh sont désastreuses, comme dans de nombreux abris du pays. En effet, le bâtiment n'a pas été conçu pour accueillir des personnes à long terme. Pour répondre aux besoins médicaux urgents de ces personnes déplacées, MSF a déployé une clinique mobile. Elle fournit des soins de santé primaire et un soutien psychologique, en particulier aux enfants. Les équipes MSF distribuent également des biens essentiels, comme des produits d'hygiène, des matelas et des couvertures.
Après y avoir passé deux semaines, Ezdihar Al Diqar explique qu'elle ne se sent pas en sécurité dans le refuge. Elle ne sait plus où aller pour être à l'abri des bombardements : « J'ai entendu une forte explosion hier, lors d’une frappe israélienne dans le centre de Beyrouth. C'était à moins de deux kilomètres de notre refuge. » En tant que femme, Ezdihar a aussi le sentiment qu’elle doit prendre des mesures de sécurité supplémentaires, comme limiter ses déplacements à l’extérieur du refuge et verrouiller la porte du petit espace réservé à sa famille à l’intérieur du refuge. En tant que mère, elle voit aussi les conséquences néfastes de la guerre sur ses enfants. « Ma fille n’a que 14 ans, mais malgré toutes les difficultés que nous avons dû surmonter, elle réagit souvent, notamment dans le cas des frappes aériennes, avec une maturité qui dépasse son âge. Elle a dû grandir vite. »