Les équipes de MSF travaillent sans relâche pour assurer la continuité des soins dans les structures existantes, tout en développant leurs activités pour répondre aux besoins émergents. Elles ne parviennent pas à travailler dans des conditions correctes dans le sud du Liban en raison de l'absence de garanties de sécurité pour le personnel médical.
« L'un des hôpitaux que nous avions prévu de soutenir et auquel nous avions fait don de médicaments et de kits de traumatologie, à Nabatiyeh, à seulement quelques kilomètres des lignes de front, a été touché le 5 octobre », continue François Zamparini. Une équipe médicale mobile de MSF, qui soutenait activement les centres de médecine générale à Nabatiyeh et dans d'autres zones proches de la frontière libanaise depuis novembre 2023, a également été contrainte de cesser ses activités.
« Cette semaine, nous avons partiellement rouvert notre clinique à Hermel pour nous assurer que les patients reçoivent leurs médicaments, précise le coordinateur des urgences de MSF. Nous leur avons fourni un stock de deux à trois mois de médicaments essentiels, en fonction de la gravité de leur état et des risques médicaux. »
Le conflit armé aggrave la crise humanitaire en cours et les besoins existants au Liban, dont le système de santé était déjà mis à rude épreuve par la crise économique que traverse le pays. Les déplacements de population dépassent largement la capacité à fournir des abris adéquats, avec plus d'un million de personnes déplacées selon le HCR[3]. La majorité des abris dans lesquels les gens se réfugient sont dans des conditions désastreuses.
Pour répondre aux besoins sur place, MSF a déployé 12 équipes médicales mobiles dans différentes régions du pays, notamment à Beyrouth, au Mont-Liban, à Saïda, à Tripoli, dans la Bekaa et au Akkar. Elles fournissent une aide psychologique d’urgence, des consultations de médecine générale, des médicaments et un soutien en santé mentale. MSF distribue également des biens essentiels tels que des couvertures, des matelas et des kits d'hygiène, ainsi que de l'eau par camions-citernes dans les écoles et les abris où se sont rassemblées des personnes déplacées.