Quelles sont les conséquences pour la population ?
Certains fuient leur domicile et vont chercher refuge chez leurs proches. Pour beaucoup d’entre eux ce n’est pas la première fois. La violence récurrente entraîne à chaque fois de nouveaux déplacements. Les plus démunis ont passé la nuit sous des abris de fortune sur une place publique non loin des affrontements.
Pour ceux qui restent, il n’est pas toujours possible de sortir de chez eux. Ça tire autour des maisons, un de nos collègues a dû passer la nuit allongé chez lui par terre pour éviter les balles perdues.
Les gens ne sortent même pas pour faire des courses depuis que même les marchés sont devenus des lieux d’affrontements où on risque sa vie.
Le maintien de l’accès aux soins est-il possible ?
Nous sommes très inquiets car notre hôpital de Tabarre, spécialisé en traumatologie et soins aux grands brûlés et qui dispose de 70 lits est presque plein et l'insécurité devient encore une fois un grave obstacle à l’accès aux soins. Les ambulances ne peuvent plus accéder à certains quartiers pour secourir les blessés.