« Je ne pense plus retourner à Al-Qaïm, ajoute-t-elle. Je veux vraiment quitter l’Irak. Nous avons enduré trop de choses : la misère, les atrocités et la pauvreté. Nous nous demandons, "avec quoi doit-on vivre ?". Nous habitons une remorque ici dans le camp et nous recevons un peu d’aide. Mais cela nous suffit à peine pour dix jours. Malgré cela, c’est mieux que de vivre à Al-Qaïm. »
D’autres comme Nadama, une mère âgée de 70 ans qui a quatre enfants handicapés, ne peut plus vivre sans aide. Elle et ses enfants, qui ont aussi fui Al-Qaïm pour Amriya Falloujah, ont perdu leur maison dans une frappe aérienne. « Je vis dans un enfer ici avec mes quatre enfants handicapés. Ils sont tous nés avec des malformations congénitales et j’essaye de m’occuper d’eux depuis que mon mari est décédé en 2004 à cause d’une insuffisance rénale. C’était pendant l’invasion de l’Irak menée par les États-Unis, quand il y avait un très gros manque de services médicaux », explique Nadama.