L'accent mis par les dirigeants européens sur le contrôle, la dissuasion et la protection des frontières a compromis le développement de systèmes d'asile et d'accueil opérationnels, la réinstallation des personnes hors de Grèce, et la fourniture d'une assistance médicale à ceux qui en ont besoin.
Quatre ans plus tard, les demandeurs d’asile et les communautés locales ont été abandonnés par ces mêmes dirigeants. Localement, les tensions ont atteint un point de rupture : on assiste à des émeutes, des barrages routiers, des incendies criminels et des attaques xénophobes contre les demandeurs d'asile et ceux qui les aident.
MSF et d'autres organisations continuent à fournir l'essentiel de l'assistance, notamment les soins de santé primaires pour les plus vulnérables, dans les hotspots des îles de Lesbos et de Samos.
« De nombreuses organisations ont dû réduire leurs activités ou quitter Lesbos. Nous nous retrouvons à négocier l'accès à l’île pour pouvoir soigner ceux qui en ont besoin. Cela signifie que les enfants du camp de Moria ont désormais un accès réduit aux soins médicaux, et que les malades mentaux et les patients souffrant de maladies chroniques ne peuvent peut-être pas recevoir leurs médicaments », a déclaré Marco Sandrone, coordinateur de projet MSF à Lesbos.