Le programme géré par MSF à l'hôpital Elias Haraoui, au cœur de Zahlé, propose actuellement des traitements à 96 enfants atteints de thalassémie, dont Abbas et Youssef, les enfants d’Ammouna. « Nous avons augmenté le nombre d’enfants que nous traitons cette année, déclare le Dr Layal, responsable des activités médicales du programme. Nous souhaitons pouvoir faire plus pour répondre aux besoins, mais nous sommes limités par le prix très élevé des médicaments contre la thalassémie. »
Pour le Dr Layal, l'un des objectifs du programme est d'aider les enfants à voir « qu'ils ne sont pas seuls, qu'ils peuvent aller à l'école, qu'ils peuvent grandir et aller à l'université, et qu'ils peuvent se marier et avoir des enfants en bonne santé. » Les familles peuvent recevoir de nombreuses informations sur la maladie. Construire un lien fort avec les familles des enfants atteints de thalassémie est particulièrement important parce que la maladie est très éprouvante émotionnellement pour les jeunes patients et leurs parents.
Certains patients qui présentent des formes avancées de la maladie développent des complications et nécessitent des traitements lourds, comme Mohammad Nour, qui doit prendre des corticostéroïdes pour éviter que son corps ne rejette les transfusions. Mais cette thérapie a des effets secondaires, dont l'agressivité et une augmentation de l'appétit. « Cela ajoute à la souffrance de la mère », avance le Dr Haytham Bou Hussein, cardiologue pédiatrique à l'hôpital.