Il y a quelques mois, une cinquantaine de détenus, parmi ceux dans un état de santé particulièrement fragile, ont été transférés du centre de détention de Zintan à celui de Gharyan, devenu une zone hautement militarisée depuis que l'Armée Nationale Libyenne en a pris le contrôle au cours de l'offensive sur Tripoli en avril.
Les détenus ont reçu de la direction du centre de détention chaînes et cadenas, soi-disant pour les protéger des incursions armées en l'absence de gardes.
Le 26 juin, 29 personnes se trouvaient toujours dans le centre de détention de Gharyan quand les forces du gouvernement basé à Tripoli (GNA) ont repris la ville au prix de violents combats, notamment des frappes aériennes. En plein cœur du conflit, les détenus craignaient pour leur vie, sans savoir où aller.
Une semaine plus tard, ils ont finalement été transférés à Tripoli : huit ont été référés vers des hôpitaux par MSF et 21 ont rejoint un programme d'hébergement géré par une ONG.