À Tripoli, en l’espace d’une journée, Médecins Sans Frontières a récemment apporté une assistance médicale à 319 personnes interceptées en mer et amenées dans un centre de détention. La majorité de ces rescapés avait été retenus captifs par des trafiquants durant plusieurs mois avant de tenter la traversée de la Méditerranée.
« Des personnes qui viennent de frôler la mort en mer, qui ont déjà pour nombre d’entre elles enduré des niveaux de violence et d’exploitation extrêmes en Libye et au long de leur parcours, ne devraient en aucun cas être envoyées dans un système de détention arbitraire, dangereux et qui les exploite », rappelle Karline Kleijer, responsable des urgences chez MSF. Victimes de violence sexuelle, de la traite des personnes, de tortures et de maltraitance, enfants sans aucun membre de leur famille ou tuteur pour les accompagner, personnes présentant des troubles mentaux ou de grave problèmes médicaux, femmes enceintes ou allaitantes, font partie des personnes parmi les plus vulnérables que les équipes MSF voient au quotidien dans les centres de détention libyens. La plupart y sont transférés après avoir été interceptés en mer.