Dans le chef-lieu de la commune de Ranobe, le dépistage et la prise en charge de la malnutrition se poursuivent, et plus d’une centaine de personnes ont déjà été incluses dans le programme. La présence de plusieurs familles dont l’ensemble des membres, enfants comme adultes, sont sévèrement malnutris, témoigne de la précarité extrême de la situation, même s’il est encore trop tôt pour que MSF puisse établir un constat plus complet à l’échelle de cette commune. Les cas de parasitoses intestinales et de diarrhées constituent les autres pathologies les plus fréquemment rencontrées par notre équipe lors de ces premiers jours d’intervention.
À Ankamena et Ranobe, les premières récoltes ne sont pas attendues avant la fin juin au minimum, et elles s’annoncent mauvaises en raison de la sécheresse et des pluies tardives, ainsi que des risques liés aux invasions de sauterelles. En attendant, les réserves alimentaires habituellement consommées en période de soudure, comme les brèdes et fruits de cactus, s’épuisent. De nombreuses familles, dans l’incapacité de trouver de la nourriture, sont suspendues aux distributions du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’État.