Urgence Gaza/Liban

Gaza : un rapport de MSF dénonce la campagne
de destruction totale menée par Israël

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MSF toujours engagée en Libye

A Tripoli MSF offre des soins de santé primaire à des migrants d'origine subsaharienne.
A Tripoli, MSF offre des soins de santé primaire à des migrants d'origine subsaharienne. © Ron Haviv/VII

Les équipes MSF continuent à offrir des soins médicaux auprès de migrants, de déplacés internes ou de prisonniers dans les villes de Tripoli et Misrata.

Les activités médicales dispensées par MSF se poursuivent en Libye, essentiellement à Tripoli et Misrata. A ces activités s’ajoute un important volet de santé mentale pour les populations de ce pays qui se relève de nombreux mois de violence. MSF estime que ces besoins en santé mentale augmenteront dans les prochains mois et resteront élevés sur le plus long terme. Seule une prise en charge précoce et adaptée permettra d’éviter que les traumatismes liés à la guerre ne s’installent et deviennent plus difficiles à soigner.

Auprès des migrants à Tripoli

À Tripoli, MSF travaille toujours dans quatre camps auprès de 4 000 migrants d’origine africaine et des déplacés internes, membres de la minorité Tawargha.L’organisation y offre des soins de santé de base ainsi qu’un soutien psychologique individuel ou de groupe. Chaque jour, trois infirmières et deux psychologues parcourent les camps pour y dispenser des soins de santé primaire.

Depuis septembre dernier, plus de 200 patients ont reçu un soutien psychologique individuel, et 33 activités de groupe ont été organisées dans ces camps où les habitants sont encore souvent victimes d’intimidation, de vol et d’agression. Ils sont nombreux à présenter des signes de dépression, de trouble du sommeil, d’anxiété ou de stress post-traumatique.

À Tripoli et à Misrata encore, MSF a offert à 20 psychologues libyens une série de formations sur les réactions psychologiques liées à la guerre. Car si les formations en santé mentale existent en Libye, le pays ne compte pas de structures adaptées et les praticiens sont désemparés face aux troubles psychologiques, divers et nombreux, liés au conflit.

Dans les écoles et les prisons de Misrata

À Misrata, c’est la ville toute entière qui a vécu plus de six mois au cœur même des combats. MSF y travaille dans quatre prisons, une quinzaine d’écoles et six hôpitaux ou centres de santé. Dans les prisons, MSF s’occupe du suivi des blessés, procède à des opérations chirurgicales, dont des greffes de peau, et y assure le suivi orthopédique des fractures. Durant ces quatre dernières semaines, près de 2 000 pansements chirurgicaux et 40 chirurgies reconstructrices ou orthopédiques ont été réalisés par MSF à Misrata.

À Misrata, l’une des composantes des activités de santé mentale repose sur une approche communautaire, principalement auprès des associations de femmes. Ce programme vise à leur apporter une aide psychologique directe ou une formation pour leur permettre de créer elles-mêmes des groupes de soutien, ainsi que d’identifier et de référer les personnes nécessitant des soins psychologiques individuels.

Depuis le début de ce programme, plus de 450 patients ont bénéficié d’un suivi psychologique individuel et près de 100 groupes communautaires thérapeutiques différents ont été créés et ont reçu des formations de base en santé mentale.

MSF est présente en Libye depuis le 24 février dernier et a travaillé à Bengazi, Misrata, Tripoli, Zintan, Yefran, Syrte, Zawiyah ainsi qu’à la frontière tunisienne. L’organisation s’est aussi chargée de l’évacuation par bateau de 135 patients de Misrata vers la Tunisie et offert plus de 12 000 consultations médicales au total.

Notes

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