Fuyant Boko Haram et les opérations militaires, de nombreuses familles continuent à chercher refuge dans les camps de Maiduguri, dans l’État de Borno situé dans le nord-est du Nigeria. Elles se retrouvent bloquées au "screening point" à l’entrée de la ville, parfois pendant plusieurs semaines.
Le "screening point" se trouve dans un village abandonné où il n’y a plus de maisons. Seuls restent quelques murs sans toit, et rien ne permet aux déplacés de s’abriter de la pluie. Ils vivent dehors, sans abri. Ils sont maintenus à l’extérieur de la ville en attendant que leur identité et leur situation soient contrôlées par les militaires avant de pouvoir se rendre dans un camp qui leur est destiné. Les équipes de MSF distribuent de la nourriture et fournissent de l’eau, ainsi que des consultations médicales.
Aux conditions de vie difficiles s’ajoute l’insécurité. En mars et en avril, des attaques de Boko Haram ont eu lieu ici. La situation est donc très tendue et la plupart des déplacés, effrayés, ne parviennent pas à dormir la nuit.
Une fois transférés dans un camp dans Maiduguri, les déplacés n’ont pas accès à tout ce qui leur serait nécessaire. Le dernier groupe qui a pu entrer, composé de 2400 personnes, a été envoyé dans un camp à Custom House où il manque 600 abris. Les déplacés ont simplement accès à des abris de fortune faits de bâches en plastique et de ce qu’ils peuvent trouver, mais cela n’est pas suffisant.
Les arrivées au screening point continuent au rythme de 500 personnes en moyenne par semaine.