Des activités de prise en charge des victimes de violences sexuelles, de soutien en santé mentale, de nutrition et des consultations prénatales viennent compléter l’offre de soins. D’après Medical Teams International (MTI), une autre organisation présente sur place, 15 % des enfants de moins de 5 ans présents sur le camp souffrent de malnutrition. Parmi eux, 2,5 % sont atteints de malnutrition sévère. Un centre d’observation de 22 lits a été installé par MSF à côté du centre de santé afin de traiter les cas les plus graves, nécessitant une hospitalisation continue.
Face au risque important de développement d’une épidémie de choléra dans le camp, lié aux mauvaises conditions sanitaires, MSF a aidé à l’organisation de la campagne de vaccination de plus de 11 500 personnes dans le camp et la ville voisine de Kisoro. Les équipes MSF se tiennent prêtes à répondre à toute urgence épidémique.
Enfin, pour améliorer les conditions de vie et diminuer les risques épidémiques, MSF a construit 210 latrines. Cependant, avec une latrine pour 64 personnes, les standards minimaux ne sont pas encore atteints. En parallèle, des biens de première nécessité ont été distribués à plus de 5 000 personnes : bidons, nattes, savons, couvertures, seaux, serviettes hygiéniques. Enfin, vingt tentes pouvant accueillir un total de 2 000 personnes ont été installées par MSF, qui se tient prête à en installer 40 de plus si les besoins persistent.
« Alors que notre intervention d’urgence était prévue pour durer deux mois, le temps de permettre à d’autres acteurs de l’aide humanitaire de venir apporter le soutien nécessaire à ces populations réfugiées, les réponses des différentes organisations ne sont pas à la hauteur des besoins de ces personnes et nous avons choisi de poursuivre pour le moment notre appui envers elles », conclut Théo Wanteu.