Au cours des hostilités, le M23/AFC est parvenu à prendre le contrôle de plusieurs villes et, depuis quelques jours, les combats se rapprochent de Goma, la capitale provinciale, avec des affrontements intenses à Sake, à une vingtaine de kilomètres à peine de la ville. Depuis Goma, on entend régulièrement les détonations d’artillerie. Les combats ont lieu sur tous les axes entourant Goma. Ils ont entraîné un nouvel afflux de déplacés vers la ville, y compris depuis certains camps en périphérie.
Quel est l’impact des combats sur la population ?
Les conséquences humanitaires sont très lourdes sur la population. Des centaines de milliers de personnes ont à nouveau fui les affrontements. D’après les Nations Unies, elles seraient déjà 400 000 depuis janvier ; des dizaines de milliers d’entre elles se sont rendues dans les sites de déplacement autour de Goma, où vivaient déjà plus de 650 000 personnes, épuisées par près de trois années de combats. Ces sites sont totalement insalubres, comme nous en témoignons depuis longtemps : les familles y survivent sans abri convenable et manquent de tout, nourriture, eau, soins.