Renforcer la recherche contre les maladies négligées

Une jeune fille souffrant de la maladie du sommeil traitée à l'hôpital de Mboki RCA
Une jeune fille souffrant de la maladie du sommeil, traitée à l'hôpital de Mboki, RCA © Sebastian Bolesch

Le 23 février, MSF et DNDi (initiative Médicaments contre les Maladies Négligées) lançaient un appel conjoint à renforcer la recherche contre les maladies négligées, qui affectent des millions de personnes dans le monde. Lundi 2 mars, le Dr Bernard Pécoul, directeur exécutif de DNDi, était invité de l'émission Priorité Santé sur RFI.

13 millions de personnes touchées par les maladies négligées. Chaque année, la maladie de Chagas, la maladie du sommeil et la leishmaniose viscérale touchent 13 millions de personnes à travers le monde, et sont responsables de plus de 100 000 décès dans les pays en développement.

Pour lutter contre ces pathologies, les outils diagnostiques et les traitements sont trop complexes, toxiques, trop chers ou tout simplement inexistants.

Pourtant, ces maladies restent négligées par la recherche : en 2007, seuls 125 millions de dollars ont été consacrés à la recherche et développement (R&D) pour ces trois maladies, contre 1 milliard pour le sida, 468 millions pour le paludisme et 410 millions pour la tuberculose.
Faute de marchés rentables, les laboratoires pharmaceutiques du secteur privé n'investissent presque pas dans ces domaines, les fonds publics ou en provenance d'organisation philanthropiques représentant plus de 90% des financements de la R&D sur les maladies négligées.

Parce que ses équipes de terrain sont confrontées chaque jour aux insuffisances des outils thérapeutiques à leur disposition pour soigner leurs patients atteints d'une de ces maladies négligées, MSF a participé en 2003 au lancement de DNDi (initiative Médicaments contre les Maladies Négligées), investissant 25 millions d'euros dans ce projet pour la période 2003-2008.

Parce que ses équipes de terrain sont confrontées chaque jour aux insuffisances des outils thérapeutiques à leur disposition pour soigner leurs patients atteints d'une de ces maladies négligées, MSF a participé en 2003 au lancement de DNDi Bernard Pécoul.

Des résultats concrets

Depuis sa création, ce partenariat public/privé à but non lucratif engagé dans la R&D sur les maladies négligées a déjà abouti à des résultats concrets. Deux associations thérapeutiques à dose fixe contre le paludisme, l'ASAQ et l'ASMQ, ont été développées. Ces deux traitements ne sont protégés par aucun brevet et peuvent donc être produits par plusieurs fabricants, à des prix concurrentiels.

Par ailleurs, un essai clinique mené par DNDi avec le soutien opérationnel de MSF ouvre la voie à la mise à disposition d'une nouvelle association thérapeutique contre la maladie du sommeil, plus simple à administrer que le traitement actuellement utilisé et mieux toléré par les malades.

MSF renouvelle son soutien à DNDi. Le 23 février, MSF a annoncé le renouvellement pour les cinq prochaines années de son soutien à DNDi, s'engageant à financer ce projet à hauteur de 18 millions d'euros et à poursuivre des partenariats de recherche clinique et opérationnelle pour favoriser le développement de nouveaux médicaments adaptés à ses terrains d'intervention.

A cette occasion, MSF et DNDi ont lancé un appel conjoint à renforcer la recherche et développement dans la lutte contre les maladies négligées.

Lundi 2 mars, le Dr Bernard Pécoul, directeur exécutif de DNDi, était interviewé lors de l'émission Priorité Santé sur Radio France International (RFI) et soulignait l'importance d'une mobilisation plus forte sur les maladies négligées.

Notes

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