Omar Al-Omar, superviseur de santé mentale MSF à Idlib, se souvient des premières heures qui ont suivi le séisme d’une magnitude de 7.8 : « À l'aube, je suis descendu à Salqin, une ville de la province d'Idlib. J'ai vu des bâtiments entiers s'effondrer et se transformer en ruines. Ce qui m'a le plus touché, c'est d'entendre les gens appeler à l’aide sous les décombres, et de ne rien pouvoir faire pour eux. Ensuite, je suis allé à l'hôpital de Salqin, co-géré par MSF. En entrant, j'ai été choqué par la vue des blessés et des cadavres dans les chambres et les couloirs de l'hôpital. Je n'étais plus capable de me tenir debout. Je me suis assis par terre et j'ai fondu en larmes. À l’hôpital, nous ressentions les répliques et un grand nombre de blessés continuaient d’affluer. »
Même avant février dernier, le système de santé du nord-ouest de la Syrie était en difficulté, avec des installations médicales sous-financées et des services limités. Les tremblements de terre ont endommagé 55 établissements de santé. En plus d’une aide médicale, les habitants de la région avaient besoin de toilettes, de douches, de systèmes de chauffage, de vêtements d'hiver, de générateurs, de couvertures, de kits d'hygiène et de produits de nettoyage.
Dans les heures qui ont suivi le premier séisme, les équipes MSF ont fourni des soins médicaux d’urgence. « Après la phase aiguë de l'intervention d'urgence, notre priorité a été de fournir des abris, de la nourriture et des produits de première nécessité, ainsi que de garantir l'accès aux soins de santé et aux services d'eau et d'assainissement », explique Thomas Balivet.