Nina, 83 ans, n’était qu’un bébé au moment de la Seconde Guerre mondiale. Un sourire triste aux lèvres, elle explique : « J’ai trop peur de quitter ma ville. Je ne suis jamais allée à l’étranger. J’aime trop Kharkiv ! Ses parcs, ses places. Mais les bombes risquent de tout détruire. J’ai peur qu’il ne reste que des ruines. »
Outre les consultations médicales, MSF offre également un support psychologique . Pour les jeunes enfants et adolescents vivant désormais dans les souterrains du métro, le facteur de stress le plus répandu est la peur de sortir à l'air libre. « Le potentiel de séquelles comportementales liées à l'anxiété augmente puisque la guerre et son lot d’instabilité et d’insécurité s’installent dans le temps. Néanmoins, les enfants qui se trouvent ici surmontent pour l'instant assez bien l'adversité actuelle », explique Devash Naidoo, responsable MSF des activités de santé mentale.
Les équipes MSF distribuent aussi du matériel de la vie quotidienne qui fait défaut : fours micro-ondes pour réchauffer la nourriture, produits détergents pour faire du nettoyage ainsi que des filtres à eau pour disposer d'eau potable durant la nuit. « Il y a des tentes et des lits de fortune installés un peu partout, donc la situation sanitaire dans ces stations n'est pas toujours idéale », précise le médecin de MSF Guillaume Mongeau.