Par ailleurs, l’inflation a été très importante ces dernières semaines et les coûts des transports et du carburant ont beaucoup augmenté, ce qui empêche une bonne partie de la population de se rendre à l’hôpital d’Abs.
Il est donc important que les quelques acteurs médicaux qui soutiennent encore le ministère de la Santé sur le terrain obtiennent davantage d'accès pour répondre aux besoins de ces communautés déplacées et vulnérables.
Quelles sont les conséquences de cette situation ?
Une des choses qui me frappent, c'est de voir de nombreux patients, comme les femmes enceintes ou les enfants malades, arriver trop tard à l'hôpital pour être soignés.
Les femmes enceintes reçoivent rarement des soins prénatals durant leur grossesse, car ces services sont inexistants ou de mauvaise qualité en dehors de la ville d’Abs. Prodigués de manière appropriée, ces soins peuvent permettre d’éviter des complications susceptibles d’entraîner le décès de la mère.
Comment les équipes de MSF travaillent-elles pour agir à temps ?
Dans les zones où la sécurité et les autorités le permettent, nous avons un réseau d’agents de santé communautaires qui gèrent un système de référence pour les cas les plus graves. Actuellement, nous nous concentrons sur les zones qui reçoivent des personnes déplacées et dans lesquelles les services de santé les plus fondamentaux sont absents.
En septembre, 153 patients venus d'autres zones de la région ont été dirigés vers l'hôpital Abs, ce qui constitue une augmentation de 50 % par rapport au mois d’août, tandis qu’en juillet, la situation était stable. Si le conflit continue à s’intensifier, le nombre de patients référés à l’hôpital va augmenter dans les semaines qui viennent.