En théorie, toute personne peut bénéficier d’un legs. Deux catégories de personnes ne peuvent bénéficier de cette libéralité : les médecins, pharmaciens ou auxiliaires médicaux ayant prodigué des soins au défunt et les ministres de cultes (tels que les prêtres, pasteurs ou rabbins) s’ils ont exercé une influence sur le testateur avant son décès.
Legs en faveur d'une association
Les legs en faveur d’associations ne peuvent être effectués que si ces dernières remplissent certaines conditions. Il est possible de faire un legs à :
- Des associations reconnues d’utilité publique (loi du 1er juillet 1901) comme Médecins Sans Frontières.
- Des associations cultuelles, qui ont pour unique but l’exercice d’un culte (loi du 9 décembre 1905).
- Des unions agréées d’associations familiales (UNAF).
- Des associations ayant un but exclusif d’assistance, de bienfaisance et de recherche scientifique ou médicale (loi du 1er juillet 1901).
- Des associations soumises au droit local d’Alsace-Moselle.
- Des associations déclarées depuis minimum 3 ans et dont les activités sont mentionnées dans l’article 200 du code général des impôts (exemple : les œuvres ou organismes d’intérêt général ayant une vocation éducative, scientifique, philanthropique ou encore sociale).
Droits de mutation
Sauf en cas d'exonération (comme pour Médecins Sans Frontières qui est une association reconnue d’utilité publique), les legs aux associations sont soumis aux “droits de mutation à titre gratuit” (le montant est le même que pour les successions entre frères et sœurs). Le taux d’imposition est à hauteur de 35 % pour les legs dont la part nette éligible à la taxe est inférieure à 24 430€. Il passe à 45 % pour les montants supérieurs. Pour les autres associations qui ne bénéficient pas d'exonération, le taux d’imposition est fixé à 60 %.