Les équipes de MSF interviennent dans l’épidémie d’Ebola qui frappe le nord-est de la RDC depuis sa déclaration en août 2018. Elles ont été impliquées dans plusieurs activités : soins aux patients Ebola confirmés ou probables, vaccination des travailleurs de santé de première ligne, renforcement des mesures d’hygiène et de contrôle des infections dans les centres de santé, sensibilisation dans les communautés. Elles travaillent également dans de nombreux centres de santé au Nord Kivu et en Ituri afin de permettre à la population générale d’accéder à des soins de santé pendant l’épidémie d’Ebola.
[1] A la date du 18 septembre 2019, les données cumulées de l’OMS font état de 2108 décès sur 3150 cas, avec un taux de mortalité global de 67% depuis le début de l’épidémie. Les données de la cellule Analyse à Goma (ministère de la Santé, CDC, Epicentre) d’août 2019 montre que le taux de mortalité était encore supérieur à 60% ce mois-là et que 43% des décès ont eu lieu dans la communauté.
[2] Le vaccin rVSV-ZEBOV a montré son innocuité et sa haute efficacité contre la souche Zaïre du virus Ebola après une phase III d’essai Clinique en Guinée pendant l’épidémie de 2014-2016. Ce vaccin a été recommandé par le groupe d’experts SAGE (Strategic Advisory Group of Experts on Immunization) pour faire face aux épidémies d’Ebola causées par la souche Zaïre du virus.
[3] En août 2019, le Comité de surveillance et de suivi des données (Data and Safety Monitoring Board –DSMB) pour l’essai clinique de quatre traitements contre virus Ebola, a recommandé l’arrêt de l’étude afin que tous les futurs patients puissent recevoir les traitements REGN-EB3 ou mAb114, car les résultats préliminaires ont indiqué que ces deux médicaments offraient une plus grande chance de survie que les deux autres.
[4] Si l’on se base sur la recommandation de vacciner entre 150 et 200 contacts pour chaque cas confirmé d’Ebola, les 3000 cas confirmés au total auraient dû entraîner la vaccination de 450 000 à 600 000 personnes, soit le double du chiffre actuel. En août 2019, avec 261 cas confirmés, seules 21 000 personnes ont été vaccines (81 personnes par cas confirmé).