Hôpitaux hors service
Près de huit mois après le début de la guerre, il n'y a plus un seul établissement de santé à Gaza capable de prendre en charge un afflux massif de blessés, comme celui du 27 mai. Le jour-même de la fermeture du centre de traumatologie de Tal Al-Sultan, soutenu par MSF, l’hôpital koweïtien de Rafah a été mis hors service par une frappe aérienne qui a touché l’hôpital et tué deux membres du personnel. Presque tous les hôpitaux de Rafah ont été évacués et sont soit hors service, soit à peine fonctionnels, privant des milliers de civils de toute possibilité de prise en charge.
« Des centaines de milliers de civils sont victimes d’une punition collective qui dure depuis huit mois », déclare Karin Huster, référente médicale du projet MSF à Gaza. « Outre les bombardements, les entraves à l’aide humanitaire empêchent toute forme de secours. »
Les bombardements israéliens et les violents combats continuent également de dévaster le nord de l'enclave, presque totalement inaccessible aux travailleurs humanitaires. Les hôpitaux du nord sont exposés aux combats et ont subi d’importantes destructions, notamment ceux d’Al-Awda et Kamal Adwan, ce dernier, l’un des derniers fonctionnels, ayant été bombardé par les forces israéliennes ce mardi. L’hôpital Al-Aqsa à Deir al Balah et l’hôpital Nasser à Khan Younis signalent des pénuries de carburant et pourraient également se retrouver hors d’état de fonctionner.
MSF demande aux belligérants de respecter et protéger les établissements médicaux, leur personnel et leurs patients.
Israël doit cesser immédiatement son offensive sur Rafah et ouvrir le point de passage de Rafah, permettant ainsi l’entrée significative de l’aide humanitaire.
MSF demande à nouveau un cessez-le-feu immédiat et durable dans toute la bande de Gaza.